Inspirés par Venom, Celtic Frost mais surtout Sarcofago (un groupe de Death Brésilien qui n'a sorti qu'un album, mais par qui Euronymous était fasciné), ils veulent absolument se différencier du look "jogging-baskets" des groupes de Death Américains et Suédois de l'époque, et revêtent donc cuir, pointes métalliques et maquillage cadavérique (le fameux "corpsepaint"). La philosophie sataniste commence également à occuper une place importante dans l'esprit d'Euronymous.
 

En 1991, Dead est retrouvé mort dans sa maison, il s'est suicidé d'un coup de fusil en pleine tête. C'est  Euronymous qui le retrouve, et, avant de prévenir la police, il prend des photos polaroïd de son cadavre ("pour les utiliser dans le prochain album de Mayhem" selon ses propres déclarations), et ramasse quelques morceaux de son crane et de sa cervelle pour les garder en souvenir... Les photos de Euronymous seront d'ailleurs utilisées pour le bootleg légendaire de leur concert de 1990 à Sarpsborg (sorti en 91 bien évidemment, après le suicide de Dead), dont la pochette montre Dead allongé sur son lit, le haut de la tête complètement détruit, la cervelle tombant sur l'oreiller, avec un couteau et un fusil à côté de lui...

Après la mort de Euronymous, Attila et Hellhammer décident tout de même de finir l'album qu'ils avaient  commencé à enregistrer, et de le sortir pour lui rendre hommage (même si c'est Varg qui joue les parties de basse...).

Euronymous

Là où tout a commencé, le début de l'histoire...
Cette démo représente ce que les membres de Mayhem appelaient à l'époque du "Total Death Metal", et il vrai qu'à l'écoute, ça se rapproche plus du Death que du Black (normal, le Black n'existait pas encore, ce sont eux qui vont le créer !). Un son très brut, très dépouillé, avec déjà les germes de toute la haine et l'agressivité qui seront déversées sur leurs futurs albums.
Cette démo sera rééditée sous le même titre en vinyle en 1996 (limité à 333 exemplaires), mélangée avec une autre de leur démo intitulée "Voice Of A Tortured Skull", et qui comprenait les titres "Mayhem", "Ghoul", "Pure Fucking Armageddon" et "Carnage".

1- Silvester anfang
2- Deathcrush
3- Chainsaw gutsfuck
4- Witching hour (reprise de Venom)
5- Necrolust
6- Cweirds Manheim
7- Pure fucking armageddon
8- Outro

La seconde démo, qui sera en fait intégralement reprise pour leur premier album, à la virgule près (sauf l'outro finale). On assiste là à la véritable naissance du Black, même si (surtout parce que ?) le son laisse vraiment à désirer...

1- Silvester anfang
2- Deathcrush
3- Chainsaw gutsfuck
4- Witching hour (reprise de Venom)
5- Necrolust
6- Manheim
7- Pure fucking armageddon

Le premier album de Black Metal de l'histoire !
Tiré à 1000 copies en vinyle à l'origine, il est maintenant disponible en Cd. D'un intérêt plus historique que musical, car il s'agissait à l'origine d'une démo un peu plus travaillée que les autres. Toujours les influences "Total l Death", mais une direction qui commence à devenir nettement plus Black, avec ce son très brut, très agressif, sans compromis. Sept titres de haine pure.

1- Deathcrush
2- Necrolust
3- Funeral fog
4- The freezing moon 
5- Carnage
6- Carnage (studio version)
7- Buried by time and dust
8- Pagan fears

Enregistré lors de la dernière tournée de Mayhem avec Dead (puisqu'il se suicidera juste après cette tournée), ce  LP est sorti en édition limité à 1000 copies. Le son est à la limite du bootleg, mais on a droit à deux titres enregistrés en studio avec Dead, ce qui en fait une rareté très appréciée des collectionneurs.

"Live In Sarpsborg 1990"
1- Deathcrush
2- Necrolust
3- Funeral fog
4- Freezing moon
5- Carnage
6- Buried by time and dust
7- Chainsaw gutsfuck
8- Pure fucking armageddon

Sorti juste après le suicide de Dead, ce vinyle regroupe deux live pirates enregistrés lors des rares tournées de Mayhem. La pochette de l'album est en fait la photo que Euronymous a pris de Dead en le découvrant mort dans sa maison, avant d'appeler la police.

1- Funeral Fog
2- Freezing Moon
3- Cursed in Eternity
4- Pagan Fears
5- Life Eternal
6- From the Dark Past
7- Buried by Time and Dust
8- De Mysteriis Dom Sathanas

Sorti après le meurtre de Euronymous par Vikernes (qui, plutôt ironiquement,  joue bien les parties de basse sur l'album, contrairement à la rumeur qui voudrait que Hellhammer les ai refaites), cet album est en fait le premier "vrai" album studio de Mayhem. Au chant, Dead a été remplacé par Attila, et même si ce dernier s'en sort honorablement, il faut bien reconnaître que ce n'est pas tout à fait la même chose... N'est pas Dead qui veut... Pour la musique, par contre, on a plus que jamais droit à cette ambiance glaciale, venue d'outre-tombe, et on comprend vraiment mieux pourquoi le groupe est constamment entouré de tellement de morts...

Après la mort de Euronymous, beaucoup pensaient que s'en était fini de Mayhem, et il est vrai que le groupe avait  disparu de la circulation à l'époque. Cet album, plus ou moins officiel, est donc sorti en tant qu'hommage aux deux "Black Emperors", Dead et Euronymous. La première partie de l'album reprend la démo de Morbid, le premier groupe de Dead, et la seconde est consacrée à Mayhem : un titre enregistrés en live à Leipzig, un titre ("Necrolust") extrait de l'album "Deathcrush" (avec donc Maniac au chant), et deux titres studios ("Freezing Moon" et "Carnage") enregistré avec Dead, ce qui constitue l'une des très rares occasions d'entendre Dead sur un enregistrment studio de Mayhem. A noter que cet album existe aussi en version Digipack, avec un magnifique artwork.

Il existe deux versions de cet album-hommage :
Un 7" sans aucun intérêt reprenant 3 titres tirés du "Live in Leipzig", et un CD 15 titres qui est certainement l'un des bootlegs les plus indispensables de toute la discographie de Mayhem ! C'est évidemment de celui-ci dont nous parlerons ici.
Les 7 premiers titres sont des répétitions faites en studio avec Dead au chant, et sont donc la meilleure façon d'entendre le "vrai" Mayhem avec son meilleur line-up. La 8eme chanson est une bizarrerie, les membres du groupe chantant une chanson d'enfant du style de "Cweirds Manheim" sur la démo Deathcrush. Les titres 9 à 13 sont les répétitions de studio pour l'album De Mysteriis Dom Sathanas, avec juste la musique (incluant Count Grishnack à la basse) et pas les paroles (forcément, puisque Dead n'était plus là...). A noter que ces titres se retrouvent sur un autre album, intitulé From the Darkest Past. Enfin, les deux derniers titres, rarissimes, sont des titres enregistrés juste après la mort de Dead (en 1991), avec Cultoculus du groupe Perdition Hearse à la basse et aux vocaux. Ses vocaux sont assez similaires à ceux de Dead d'ailleurs, l'originalité en moins...
En clair, si vous tombez sur cet album, jetez-vous dessus !

Cet album rassemble les parties musicales de De Mysteriis Dom Sathanas, sur lesquelles Attila rajoutera ses parties vocales par la suite pour donner l'album final. On retrouve certain de ces titres sur le bootleg From The Darkest Past précédemment cité. On retrouve également Count Grishnack à la basse, comme ce sera bien le cas sur la version finale de l'album, et à la limite ce CD peut vous servir à vous entraîner à chanter du Black Metal !

1- Abruptum : De Profundis Vas Cousumet
2- Mayhem : The freezing moon
3- Dissection : Where dead angels lie
4- Emperor : Moon over Kara-Shehr
5- Mysticum : Kingdom comes
6- Marduk : Untrodden paths (Wolves Part 2)
7- Thorns : Aerie descents
8- Mayhem : Pagan fears

De tous les albums hommages, celui-ci est sans doute l'un des plus intéressants, car il s'agit en fait d'une compilation de morceaux inédits de plusieurs groupes jouant du  "True Black Metal". Cette compilation avait d'ailleurs été préparée par Euronymous à l'époque où il était encore sur cette terre... On a droit à des morceaux extraits de répétitions, d'autres complètement inédits (comme celui de Abruptum), d'autres encore figurant sur d'anciennes compilations, etc... Un bon tour d'horizon de la production brutale Norvégienne de l'époque, malheureusement devenu presque introuvable aujourd'hui.

1- Deathcrush
2- Necrolust
3- Funeral fog
4- The freezing moon 
5- Carnage
6- Buried by time and dust
7- Pagan fears
8- Chainsaw gutsfuck
9- Pure fucking armaggedon

Voici en Cd la réédition du LP sorti en 1990. Un son toujours aussi mauvais, mais une ambiance toujours aussi malsaine et morbide. Au passage, on perd les deux titres studio du LP.

1- The vortex void of inhumanity
2- I am thy labyrinth
3- Fall of seraphs
4- Ancient skin
5- Symbols of bloodswords

Mayhem est de retour !
Après quelques années d'absence, le groupe se reforme avec son premier chanteur,  Maniac, et sort ce mini-album pour répandre la mauvaise parole à la terre entière... Musicalement, c'est toujours aussi brut, agressif, haineux, basique, violent... on manque d'adjectifs ! Le "True Norvegian Black Metal" a retrouvé ses représentants les plus acharnés. Une seule petite note négative pour le chant de Maniac, qui a parfois un peu trop tendance à tourner au grognement façon "gloubi boulga".

1 - Silvester Anfang
2 - Deathcrush
3 - Fall Of Seraphs
4 - Carnage
5 - Necrolust
6 - Ancient Skin
7 - Freezing Moon
8 - Symbols Of Bloodswords

Si Wolf's Lair Abyss était le pendant "nouveau line-up" de Deathcrush, voici ici celui de Live InLeipzig. Il s'agit d'un Live enregistré lors de la tournée de come-back de Mayhem, en 1998. Un très bon tour d'horizon de toute l'histoire de Mayhem, de leurs débuts à aujourd'hui. A noter que pour l'un des titres ("From the Dark Past"), Attila Csihar, le chanteur de Mayhem sur De Mysteriis Dom Sathanas, monte sur scène en guest pour chanter avec Maniac !

L'album de la controverse ! L'orientation prise par Mayhem sur ce nouvel album est délibérément plus moderne, avec des passages indus, des voix parfois claires, etc... Attention, hors de question pour eux de tomber dans du Cradle Of Filth, ils gardent toute leur violence et leur côté anti-commercial, mais ils font ni plus ni moins que de redéfinir le Black Metal. La moitié des fans adore, l'autre moitié déteste, choisissez votre camp...

Chronique par TSH
Et un live de plus pour Mayhem ! Celui-ci a été enregistré à Marseille lors de la tournée A Grand Declaration Of War. 7 morceaux c'est un peu court surtout que seulement 2 représentent le dernier album. Mayhem a changé dans sa manière de jouer et cela se ressent beaucoup, l'ensemble est ennuyeux et les " vieux " morceaux ne sonnent plus pareils. Ceux qui ont aimé le nouvel album aimeront ce live et les autres " puristes " passeront leur chemin. Ce ne sont pas les 5 " bonus " enregistrés en studio pendant la pré-prod' qui relèveront le niveau…Un album loin d'être indispensable qui ressemble plus à un récapitulatif de toute leur carrière qu'à un vrai live...