-Dani au chant, et pas n’importe lequel…sa voix déchirante si caractéristique est la première du genre, et rend identifiable n’importe quelle oeuvre de Cradle Of Filth. Seul membre n'ayant jamais changé depuis  la formation du groupe en été 91 à Londres.

La démo « Total Fucking Darkness » succède donc à « Invoking The Unclean »(1992), « Orgasmic Pleasures »(1992), et « The Black Godess Rises »(1993), qui n’est en fait que la publication d’une répétition.  

Malgré tout ce qu’on peut dire sur leur évolution (que certains qualifieront plutôt de régression…), nul ne peut nier que Cradle Of Filth est (et demeurera) une référence de choix et de qualité dans le domaine du Black-Metal mélodique.

1- Chewing Your Guts
2- Circle Of Perversion
3- Loathsome Fucking Christ
4- Darkly Erotic
5 -Dead Orchestra

La toute première démo, totalement culte, de ce groupe mythique. Du pur Death Metal, surtout dans la voix de Dani. Le son est épouvantable, le mixage déplorable, mais n'oublions pas que ces démos ont été enregistrées au fin fond de la campagne anglaise ! Une pièce de collection historique de toute façon.

La seconde démo, toujours plus proche du Death Metal que du Black, même si on sent quelques débuts d'influences qui s'en rapprochent. La voix de Dani devient un peu plus aiguë, les claviers font leur apparition, c'est le début de quelque chose...

La troisième démo, où l'on commence à voir disparaître les thèmes purement Death Metal au profit de ce chers à Dani et sa bande, et que l'on pourrait qualifier de "romantisme dark". Au niveau du son, ça s'améliore aussi, les mélodies sont plus travaillées, même si ça reste encore très Death dans la voix, et très mauvais dans la production, mais ça n'est qu'une démo...

1-The Black Goddess Rises
2- Unburied At Dusk
3- The Raping Of Faith
4- As Deep As Any Burial
5- Fraternally Yours, 666 (outro)

La quatrième et dernière démo. Cette fois, ça y est, Cradle Of Filth est né ! Les thèmes restent fidèles à ceux de la démo précédente, et la musique a acquis son originalité, avec une réelle maîtrise des claviers et des mélodies. Le groupe est vraiment prêt à se faire signer par un label pour sortir son premier album, ce qui sera le cas avec Cacophonous.

1- Darkness Our Bride (Jugular Wedding)
2- The Principle Of Evil Made Flesh
3- The Forest Whispers My Name
4- Iscariot
5- The Black Goddess Rises
6- One Final Graven Kiss
7- A Crescendo Of Passion Bleeding
8- To Eye The Art Of Witchcraft

Un vrai petit bijou où s’entremêlent harmonieusement puissance et volupté, le tout baignant dans une atmosphère inquiétante (sans doute due à la production imparfaite qui confère au son un petit je-ne-sais-quoi d’authentique). A l’époque, personne ne chantait comme Dani (de façon aussi suraiguë) et peu de batteurs se débrouillaient aussi bien que Nicholas ; Cradle à donc fait parler de lui très vite dès la sortie de cet album. L’ensemble est carré et sans pitié ; donc à posséder ab-so-lu-ment ! Le seul point faible (puisqu’il faut rester objectif !) serait la section  clavier quelque peu… sommaire, dirons-nous ! Mais ils se rattrapent vite dans le chapitre suivant…

1- Ebony Dressed For Sunset
2- The Forest Whispers My Name
3- Queen Of Winter, Throned
4- Nocturnal Supremacy
5- She Mourns A Lengthening Shadow
6- The Rape And Ruin Of Angels

Ce chef-d’oeuvre allait en influencer, des groupes ! (dont peut-être le vôtre, d’ailleurs !) Comment pourrais-je tarir d’éloges sur cet album tout bonnement excellent ? Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce disque (qui n’est pourtant qu’un mini-LP de 6 titres, petit mais costaud !!!) une borne kilométrique dans la grand-route du Black : un batteur précis au bord de l’apoplexie, un chanteur énervé, des guitaristes surentraînés, un nouveau claviériste (Damien) bien meilleur que le précédent (il faut bien le reconnaître), et un ensemble avec quelques influences Heavy qui ne sont pas pour déplaire ! A noter la reprise (en 100 fois mieux !) de « The Forest Whispers My Name », qui prend pour la peine des allures de « Mea Culpa » ! Cet album contient également ce qui est pour moi le meilleur morceau de leur carrière : « Nocturnal Supremacy », qui représente l’essence même de ce groupe et de son originalité. Mention très très très bien !

1- Humana Inspired To Nightmare
2- Heaven Torn Asunder
3- Funeral In Carpathia
4- A Gothic Romance (Red Roses For The Devil's Whore)
5- Malice Through The Looking Glass
6- Dusk And Her Embrace
7- The Graveyard By Moonlight
8- Beauty Slept In Sodom
9- Haunted Shores

Cet album a été au coeur de nombreux débats lors de sa sortie, notamment parmi les fans de la première heure. Beaucoup ont été ravis, certains surpris, voire déçus de les voir se « ramollir »(fin de citation.) Même si, en effet, les nappes au synthé se font bien plus présentes qu’autrefois et les passages « bourrin » plus rares, « Dusk… » reste un petit joyau de production très créatif et très écoutable pour un plus large auditoire… Les morceaux sont bons, les guitares assurent et le clavier est toujours aussi excellent. Cet album est envoûtant, l’imagerie vampirique est très forte et les effets secondaires ne se font point attendre…On sentirait presque ses canines pousser ! Bref, du beau travail d’équipe !

1- Once Upon Atrocity
2- Thirteen Autumns And A Widow
3- Cruelty Brought Thee Orchids
4- Beneath The Howling Stars
5- Venus In Fear
6- Desire In Violent Overture
7- The Twisted Nails Of Faith
8- Bathory Aria

Suite logique du précédent, « Cruelty And The Beast » reprend les mêmes formules : un son qui déchire, un clavier archi-présent, de bonnes idées, des références littéraires et d’excellents musiciens. (ce qui ne m’empêchera pas de regretter éternellement Damien …Reviens Léon !) Certaines compositions sont surprenantes mais ne manquent pas de pêche ! On sent sur cet album toute la maturité de ce groupe qui a certes perdu de sa verve adolescente, mais qui a su prendre du recul vis-à-vis de la scène Metal actuelle. Leurs concerts et interviews sont pour le moins…atypiques ! Tandis que Dani pratique l’autodérision dans la presse(n’est-il point charmant en tablier blanc à faire la vaisselle ?, aaaah, le fameux humour anglais !), Cradle nous propose des shows de plus en plus démentiels et spectaculaires. Leur musique en revanche, reste bien heureusement du Black-Metal très bien ficelé et toujours aussi vivace ! A vos cervicales, Headbangers !

Suite au succès phénoménal de l'album Cruelty And The Beast, Dani et sa bande décident d'en sortir une nouvelle version, en édition limitée, avec des titres supplémentaires. Cette version existe en forme de croix celtique, avec un superbe livret intérieur effrayant à souhait, et pour les prudes américains ayant refusé de distribuer l'album "version croix" (on y voit Lecter en prêtre mutilé), en double CD.
Les titres bonus sont tout d'abord une très bonne reprise de Venom, "Black Metal" (évidemment), puis une excellente reprise d'Iron Maiden, "Hallowed Be Thy Name" (le titre est transfiguré par le passage à la "sauce Cradle"), puis encore une reprise, de Sodom cette fois, avec "Sodomy And Lust", et enfin un remix de "Twisted Nails Of Faith", qui, il faut bien l'avouer, ne présente absolument aucun intérêt.

Là encore, pas de surprise. Cradle nous revient avec un son qui leur est toujours aussi propre (et ceci est à prendre dans tous les sens du terme) et aussi dynamique ! La voix de Dani est toujours aussi repérable et la vigueur toujours aussi présente ! Les fans sont également de plus en plus nombreux (et de plus en plus jeunes, diront les plus sarcastiques d’entre vous !) et pas forcément tous issus du milieu metal, d’ailleurs. "From The Cradle To Enslave" est un album simple (mais pas simpliste, me faites pas dire ce que j’ai pas dit !) ouvert à toutes les influences metal du moment, notamment le Heavy (dans son aspect le plus héoïque) et le Doom. Nous sommes bien entendu très loin de « V empire » et autres, il est le fruit d’un travail soigné et abouti (sans doute un peu trop).

L'album de la reconquète, pourrait-on dire... Après avoir déçu beaucoup de fans  avec leur précédent opus "From the Cradle To Enslave", ils reviennent ici à des sonorités beaucoup plus proches d'un "Dusk And Her Embrace" par exemple. Le retour de Paul à la guitare et aux compos n'y est certainement pas étranger. Dani s'est pas mal calmé sur les aigus, et ça aussi c'est une bonne chose ! Son chant se rapproche même parfois des sonorités Death Metal de ses débuts. En dehors de cela, on retrouve le travail mélodique important typiquement "Cradle", des intros à faire frissonner, une production parfaite, et un invité d'honneur en la personne de  Doug Bradley, le Pinhead des films  "Hellraiser" !